Mémento de toutes mes analyses biologiques
C’est au tout début de la grossesse, à l’occasion des premières consultations que vous sera prescrit un certain nombre d’analyses biologiques.
Le dépistage du VIH, de la syphillis, de l’hépatite B et C
La sérologie de l’hépatite B, réalisée en début de grossesse est obligatoire.
Autre examen obligatoire, la sérologie de la syphilis. C’est une maladie à transmission sexuelle. Elle vous sera prescrite en début de grossesse.
La sérologie du VIH n’est pas obligatoire, mais elle est pourtant essentielle. Elle vous sera systématiquement proposée en début de grossesse.
Quant au dépistage de l’hépatite C, il est recommandé en début de grossesse.
Pour plus d’informations
Le calendrier du suivi biologique de la grossesse selon Ameli. En savoir plus
La determination de votre groupe sanguin
En début de grossesse, il vous sera aussi prescrit une analyse sanguine pour déterminer votre groupe sanguin. Il est important de le connaître en cas de transfusion sanguine pendant l’accouchement.
Si la maman est de groupe sanguin négatif
S’il s’avère que la maman est de rhésus négatif et le papa positif, il faudra alors faire un test appelé « génotypage du rhésus fœtal », qui consiste à récupérer l’ADN fœtal libre circulant à partir d’un échantillon de sang maternel, pour déterminer le rhésus du fœtus. Si votre bébé est alors de Rhésus positif, une injection de Rhophylac sera réalisée entre 28 et 30 semaines d’aménorrhée.
On vérifie également la numération des globules. Elle permet de prévenir et corriger une anémie chez la maman nécessitant un régime plus riche en fer et une prescription de compléments de fer.
Sérologie de la rubéole
La plupart des femmes enceintes sont immunisées contre la rubéole : elles ont été vaccinées ou bien exposées à la rubéole au cours de la petite enfance.
La rubéole est une maladie bénigne chez l’enfant, mais elle est dangereuse pour le foetus jusqu’au 3ème mois révolu. Aussi, si vous n’êtes pas immunisée contre cette infection virale, on contrôlera votre sérologie en début de grossesse jusqu’au 4ème mois inclus. Car cette maladie peut provoquer une fausse-couche et des malformations du foetus : l’oeil, l’appareil auditif, l’appareil circulatoire et le système nerveux central peuvent être atteints. C’est ce qu’on appelle les rubéoles congénitales malformatives.
Recherche d’albumine dans les urines : protéinurie
Tous les mois, je vous prescris une analyse d’urine, appelée protéinurie.
Cet examen consiste à rechercher dans les urines la présence d’albumine qui peut révéler un mauvais fonctionnement de votre rein, mais également une infection vaginale ou urinaire.
Un suivi mensuel sanguin de la sérologie de la toxoplasmose
Si vous n’êtes pas immunisée contre la toxoplasmose, ce qui est d’ailleurs le cas de nombreuses femmes, je vous prescris tous les mois une prise de sang pour vérifier l’absence de séroconversion, c’est à dire m’assurer que vous ne produisez pas d’anticorps indiquant une infection toxoplasmique récente.
Maladie parasitaire souvent bénigne et inapparente chez l’adulte, la toxoplasmose et due à un parasite du chat, le toxoplasme.
La future mère peut s’infecter soit au contact des chats surtout de leurs excréments et donc de leur litière, soit en mangeant de la viande contaminée mal cuite ou des légumes souillés mal lavés.
Le cytomégalovirus
Le cytomégalovirus (CMV) est l’infection congénitale la plus fréquente, pouvant entraîner chez le bébé à naître de graves séquelles neurologiques et auditives. Pourtant, le dépistage est simple et fiable
Le cytomégalovirus appelé aussi CMV est une infection le plus souvent anodine. Elle peut se manifester par un syndrome grippal, une fièvre, une rhino-pharyngite mais aussi passer inaperçue. Bon nombre d’individus ne savent pas qu’ils ont été en contact avec ce virus
Comment se transmet-il ?
Le CMV est très contagieux : il se transmet par contact avec les sécrétions corporelles : salive, larmes, urines, sperme, sécrétions génitales.
Des risques particuliers durant la grossesse?
Cette infection tout à fait banale pour la population générale, dite immuno-compétente, n’est pas toujours sans gravité lorsqu’elle touche une personne immuno-déprimée ou un fœtus.
L’infection congénitale à CMV est la 1ère cause majeure de surdité d’origine infectieuse. Elle peut aussi causer des anomalies cérébrales, des défauts de visions, des retards psychomoteurs.
Comment le prévenir ?
La prévention concerne spécifiquement les femmes les plus à risques, celles qui travaillent et côtoient des enfant en bas-âge (crèche par exemple) ou encore les mères d’un ou plusieurs enfants de moins de 3 ans.
La contamination peut être limitée avec des mesures simples :
-Bien se laver les mains quand on change la couche d’un enfant, ainsi que si l’on est en contact avec ses larmes et sa salive.
Si contact avec enfants de bas âge :
-Ne pas utiliser ses ustensiles de repas, ne pas goûter ses aliments ni sucer la tétine
-Ne pas utiliser ses affaires de toilette
-Ne pas l’embrasser sur la bouche
-S’il n’est pas question d’arrêter de câliner et d’embrasser ses aînés en attendant un nouveau bébé, autant préférer les embrasser sur les cheveux en évitant leurs joues et le contour de la bouche pour éviter le contact avec la salive.
Comment le détecter ?
La sérologie devrait être proposée dès que la grossesse est connue, et répétée en fin de premier trimestre à 12-14 SA si elle était négative.Vous aurez deux sérologies CMV pendant votre grossesse si vous n’êtes pas immunisée, une première en début de grossesse et une deuxième à la fin de votre premier trimestre de grossesse.
Un prélèvement vaginal au 9 ème mois de grossesse à la recherche du streptocoque B
Le prélèvement vaginal à visée bactériologique par un écouvillon pourra être réalisé en laboratoire au 9ème mois de grossesse : il a pour but essentiel de rechercher l’existence éventuelle d’un portage vaginal d’une bactérie appelée streptocoque de type B, bactérie présente chez 30 % des femmes, en France, et qui est totalement asymptomatique chez la maman.
Cette bactérie peut représenter un danger potentiel lors de l’accouchement par les voies naturelles pour le fœtus lors de son passage génital. C’est pour cela que, lorsqu’il est présent, le traitement par antibiotique type pénicilline est systématique lors de l’accouchement afin d’écarter tout risque d’infection néonatale.
Qu’est-ce qu’un streptocoque B ?
Le streptocoque du groupe B est une bactérie qui vit dans notre organisme. Environ un tiers de la population en héberge dans ses intestins et presque 25 % des femmes dans leur vagin. Ces streptocoques du groupe B ne provoquent aucun symptôme visible. Leur présence passe donc inaperçue.
Comment éviter la contamination de bébé pendant l’accouchement ?
Si vous présentez un risque, un traitement antibiotique est habituellement mis en place en début de travail, ou à la rupture de la poche des eaux, et poursuivi jusqu’à la naissance du bébé.
Le calendrier du suivi biologique de la grossesse
