Mon bébé est en siège. Que faire ?
La date du terme se rapproche, et votre bébé n’a pas encore daigné se retourner ?
Votre bébé se présente en siège.
Rassurez-vous ce n’est en aucun cas une pathologie!
Voici quelques conseils et astuce pour vous rassurer.
Au lieu d’avoir sa tête positionnée dans le bassin de sa mère vers le bas, en présentation dite céphalique, il se présente en siège.
Chez un bébé en siège, ce sont les fesses où les jambes du bébé qui se présentent en premier à l’entrée du bassin.
La tête, en haut dans l’utérus se présentera donc en dernier à l’accouchement.
À quelle date un bébé se retourne-t-il tête en bas?
Si à l’échographie de 32 semaines d’aménorrhée votre bébé est en siège, une autre échographie sera refaite vers 36 semaines d’aménorrhée afin de vérifier si votre bébé s’est retourné.
Si la plupart des bébés se mettent tête en bas avant 35 SA, certains témoignages font état de bébés qui se sont retournés très tardivement, jusqu’au moment de l’accouchement. Il est donc difficile de donner une date précise à laquelle le bébé « doit » s’être retourné ou après laquelle le bébé « ne pourra plus » se retourner.
On estime généralement que :
- vers 28 SA, 20% des bébés sont en siège
- à 32 SA, soit au moment auquel on pratique usuellement la 3ème échographie, 10 à 15% des bébés sont encore en siège. A ce stade de la grossesse, les retournements sont encore très fréquents
- on estime qu’entre 33 SA et 35 SA, entre un tiers et la moitié des bébés se retourneront spontanément
- finalement, 3 à 4% des bébés se présentent en siège à terme.
Y a-t-il des contre-indications à la VME ?
- Cette manœuvre a des contre-indications : cicatrice utérine, anomalie d’insertion du placenta, malformation utérine, anomalie du bien-être fœtal…
Cette manœuvre est-elle efficace à chaque fois ?
Elle fonctionne une fois sur trois.
À NOTER :
Quand un siège est dépisté, on propose le plus souvent aux mamans de faire une version par manoeuvre externe, VME.
Certaines maternités ne proposent plus la VME en première intention, mais une radiopelvimétrie (sauf dans certains cas particuliers) .
La voie d’accouchement, c’est à dire, la possibilité d’accoucher par voie basse sera décidée suite à la concertation de l’équipe de votre maternité, si toutes les conditions optimales sont réunies.
LA version manoeuvre externe en pratique
Elle ne s’effectue qu’en milieu hospitalier.
Une matinée est nécessaire.
Vous aurez un rendez-vous à la maternité le jour de la version.
L’équipe soignante vérifiera à l’admission la position de votre bébé par échographie. Si votre bébé à la tête en bas : c’est gagné !
Si votre bébé est toujours en siège, une sage-femme et un obstétriciens vous prendront en charge.
- La version est précédée d’un monitoring afin de contrôler l’activité de votre utérus, via un tocographe, ainsi que la fréquence cardiaque de votre bébé.
A quel terme de la grossesse essaie-t-on de verser ?
L’e terme idéal pour une version externe est aux alentours de la 36e semaine d’aménorrhée.
S’il y a assez de liquide amniotique, on peut même essayer de verser jusqu’à la date prévue de l’accouchement.
Y a-t-il des risques ou des inconvénients ?
- La version est un acte courant et bien réglé dont le déroulement est simple dans la grande majorité des cas.
- Le ventre peut être sensible pendant quelques heures à cause de la manipulation de l’abdomen.
- Cette manœuvre ne sera pas douloureuse pour votre bébé.
- Très rarement, certains incidents peuvent survenir au cours ou au décours immédiat de la version : perte des eaux, saignements par le vagin, contractions de l’utérus. Ces situations peuvent parfois nécessiter de rester hospitalisée en surveillance. Exceptionnellement, des anomalies du rythme cardiaque fœtal peuvent nécessiter d’extraire rapidement le bébé par césarienne.
- Un contrôle du rythme cardiaque fœtal est réalisé avant la sortie et généralement quelques jours après la version.
Qu’est ce qu’une VME ?
La version par manœuvre externe consiste à retourner un fœtus qui se présente par le siège (fesses en bas) ou en position transverse pour lui amener la tête en bas, dans la position habituelle pour un accouchement normal.
Le gynécologue essaiera en posant ses mains sur votre ventre de faire bouger le bébé en repoussant sa tête et en le faisant pivoter dans l’utérus, par des poussées effectuées sur le ventre de la mère.
Cette manœuvre est un peu inconfortable, mais l’essai ne dure au plus que quelques minutes.
La VME se pratique sous contrôle échographique. La patiente est allongée sur le dos, jambes légèrement fléchies, vessie vide.
Le retour à domicile se fait le jour même, après la version, suite à un contrôle par monitoring d’une heure.
Un nouveau contrôle de la présentation et du monitoring est prévu quelques jours plus tard.
Y a-t-il des contre-indications à la VME ?
Cette manœuvre a des contre-indications : cicatrice utérine, anomalie d’insertion du placenta, malformation utérine, anomalie du bien-être fœtal…
Cette manœuvre est-elle efficace à chaque fois ?
Elle fonctionne une fois sur trois.
Que faire en cas d’échec de la VME et si le bébé ne se retourne pas ?
Césarienne ou voie basse ?
Sous quelles conditions un accouchement par voie basse est-il possible ?
L’accouchement par le siège nécessite toujours plus de prudence de la part des obstétriciens.
Nombre de conditions doivent être réunies pour accueillir son bébé par les voies naturelles.
La présentation par le siège n’est absolument pas incompatible avec un accouchement par voie basse. Mais elle nécessite des conditions particulières qu’une équipe obstétricale va devoir évaluer.
Toutefois, beaucoup de bébés en siège naissent par césarienne qui sera programmée à partir de 39SA, et le taux de césariennes en cours de travail est plus élevé que pour d’autres présentations.
Pour donner le « feu vert » à un accouchement par le siège par voie naturelle, c’est à dire par voie basse, les médecins font passer systématiquement un examen indispensable et nécessaire à la future mère : une radiopelvimétrie.
Cette radiopelvimétrie consiste à mesurer la largeur de votre bassin afin de contrôler les différents passages osseux et de s’assurer que votre bassin est suffisamment large pour permettre le passage de votre bébé.
Ce critère ne suffit pas à lui seul. D’autres critères sont nécessaires :
- La tête fœtale ne doit pas être defléchie, c’est-à-dire que le bébé doit regarder son nombril, et non pas regarder en l’air. Ceci permet de réduire les complications lorsque le bébé s’engage dans le bassin.
- À l’échographie obstétricale, le bébé doit être de poids normal (estimation pondérale entre 2500 et 3800 grammes). Rappelons toutefois que la marge d’erreur des estimations pondérales peut être importante.
- Il s’agit d’un siège décomplété (cf schéma).
- La patiente doit être en accord avec la décision de l’équipe obstétricale.
- Une fois en travail, il faut que la dilatation du col de la maman évolue régulièrement et ne stagne pas, un centimètre par heure environ. La dilatation doit être rapide. On dit : « à bonne dilatation, bon siège »!
- Il faut également que le siège du bébé soit quasiment descendu à la vulve pour faire pousser la mère. Ce sont les fesses du bébé qui appuient sur le col et le périnée, et non la tête. L’appui est donc beaucoup plus doux qu’avec la tête (appui des os du crâne).
- On évite de rompre artificiellement la poche des eaux : or, la douleur des contractions sur poche des eaux intacte est moindre que si la poche est rompue.
Si tous ces critères sont remplis et si tel est le souhait de la mère, l’obstétricien donnera un « accord de voie basse ».
Sachez que ce mode d’accouchement requiert toute votre motivation et toute votre coopération.
Le gynécologue obstétricien, l’anesthésiste et le pédiatre y seront présents.
Pour plus d’informations
L’accouchement se fera en position dite gynécologique.
Ce type d’accouchement peut être plus à risque car la tête du bébé va se présenter en dernier dans le bassin ; parfois les poussées de la mère ne suffiront pas et l’obstétricien devra intervenir par certaines manœuvres pour aider la sortie. C’est pour cela qu’un obstétricien réalisera l’accouchement;
A tout moment, en cas de complication comme une anomalie du rythme cardiaque du bébé, une rotation dans le mauvais axe, l’obstétricien peut décider de faire une césarienne. D’où le caractère recommandé de la péridurale.
Les protocoles des maternités sont différents, certaines maternités imposent dans ce cas la pose de la péridurale, ou réalisent une épisiotomie systématique. Le déclenchement du travail en cas de présentation du siège est contre indiqué.
Des solutions pour aider le bébé à se retourner ?
Même si votre bébé est positionné la tête en haut, il existe des moyens pour l’aider à se retourner.
Alors pratiquez le plus tôt possibles toutes ces recommandations afin de mettre toutes les chances de votre côté pour que bébé se repositionne bien. Et ne perdez pas espoir !
La pratique posturale
Le « pont indien » consiste à vous allonger sur le dos puis à surélever vos fesses à 30 cm du sol. Pour qu’elle soit efficace, cette pose doit être pratiquée 20 minutes deux fois par jour. Elle peut favoriser la modification de position.
Le « quatre pattes » ou position genu pectorale: la maman se met à genoux et prend appui sur les mains. Après une détente musculaire complète et une série de respirations profondes, elle fléchit les genoux et pose les avants-bras et les coudes au sol, la posture étant maintenue trois fois par jour pendant une à deux semaines.
L’acupuncture
Consiste à la stimulation d’un point précis peut augmenter les mouvements de votre bébé dans l’utérus et provoquer de fait son retournement. Le traitement consiste à faire brûler un bâton d’herbe appelée armoise, à côté du point de pression V 67. Ce dernier est situé sur la partie externe du petit orteil.
Cette méthode aide à augmenter l’activité de bébé et l’encourage à se mettre en position de sommet.
Lors de l’échographie du 3ème trimestre ( vers 32SA) si le foetus se présente le siège vers le bas, il est recommandé de commencer l’acupuncture le plus tôt possible vers 32-34 SA pour augmenter la probabilité que le foetus se tourne spontanément.
En pratique, entre 32 et 36 SA deux à trois séances d’acupuncture augmente la possibilité que le fœtus se tourne spontanément la tête vers le bas.
Le taux de succès serait de l’ordre de 60%, meilleur chez les multipares (70%) que chez les primipares (48%).
L’ostéopathie
Parce qu’elle travaille sur la mobilité du bassin et qu’elle permet de détendre le muscle utérin, cette méthode peut offrir plus d’espace à votre bébé et l’inciter à se placer la tête en bas.
La manipulation du sacrum est destinée à rétablir une tension équilibrée sur les deux ligaments qui unissent l’utérus au sacrum (utérosacrés). La deuxième étape consiste à évaluer les spasmes musculaires abdominaux sans jamais vouloir modifier la position fœtale. L’objectif est de chercher des tensions ou des nodules douloureux sur le trajet du ligament rond qui va de l’utérus au pli de l’aine, et de lever se spasme par simple effleurement.